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L’actualité de l’inclusion financière par le numérique – novembre 2021

Nous vous proposons régulièrement un tour d’horizon des actualités de l’inclusion financière par le numérique en France et à l’international.

Dans l’actualité de ces derniers mois…

« Achetez maintenant, payez plus tard » : l’essor du paiement fractionné

Apparu en France en 2010, le paiement fractionné permet de payer un bien ou un service en trois ou quatre fois et ce, sans frais, à condition que le délai de paiement soit inférieur à 90 jours et son montant inférieur à 200€.

Portée par des plateformes de e-commerce ou des acteurs du paiement en ligne, cette offre poursuit son essor : près d’un tiers des Français et des Françaises y ont eu recours dans les douze derniers mois, contre un sur 4 en 2020. L’intérêt pour les marchands, qui prennent alors en charge le coût de l’opération, serait avant tout commercial.

« Selon une étude réalisée par un prestataire de paiement, le panier de l’acheteur [en paiement fractionné] est en moyenne 20 à 50 % plus élevé que celui au comptant ».

Extrait d’une analyse de l’UFC Que-Choisir parue en novembre

Une solution pourtant risquée. Avec un cadre légal plus souple, le paiement fractionné peut être souscrit sans tenir compte de l’endettement préexistant des consommateurs. C’est en tout cas le sens du rapport du député Philippe Chassaing (La République en Marche), remis en octobre au gouvernement. Selon le député, qui rappelle que « le surendettement provient souvent du crédit de trop », il est nécessaire de « légiférer sans attendre le vote de la directive européenne ».


Bretagne : les monnaies locales ont du mal à passer au digital

Fin 2020, neuf monnaies locales bretonnes, parmi les douze de la région, ont annoncé vouloir passer le cap régional et numérique. Cinq chercheurs du M@rsouin, un groupement d’intérêt scientifique créé en 2002, se sont donc penchés sur la question et ont publié, début octobre, un rapport dédié – La numérisation des monnaies locales en Bretagne : débats, controverses et retours d’expérience.

Encadrées depuis 2014 par la loi Hamon, les monnaies locales complémentaires citoyennes (MLCC) visent «  le renforcement du lien social et la redynamisation de la production et des échanges locaux dans un souci souvent écologique ». Les MLCC interrogées par le M@rsouin font toutefois face au même facteur limitant, à savoir le manque de circulation. 

C’est précisément pour y pallier qu’est né le projet d’une monnaie complémentaire régionale et numérique. Trois objectifs se dégagent pour les chercheurs : 

  • S’implanter dans des zones où aucune MLCC n’est présente
  • Susciter l’intérêt des plus jeunes
  • Éviter le traçage des données qu’impliquent les autres moyens de paiement dématérialisés

De nouveaux défis se posent toutefois pour les MLCC. Quels partenaires impliquer ? Où trouver les ressources financières et humaines nécessaires pour mener à bien ce projet ? Dans quelle mesure la numérisation peut-elle remettre en cause les ambitions initiales des MLCC ?


Google ne sera pas banquier

Au début du mois d’octobre, Google annonçait officiellement l’abandon de son projet Google Plex. Il s’agissait pour le géant états-unien de proposer un compte bancaire et des services financiers aux utilisateurs de Google Pay.

Suite au départ de Caesar Sengupta, son ancien responsable de la division des paiements, Google revoit ses ambitions financières à la baisse, se cantonnant au développement d’outils numériques pour les banques.

« La complexité de ce métier hautement régulé et si différent du leur a eu raison de leurs ambitions ».

Philippe Escande, dans une chronique pour Le Monde

Un article d’Usbek et Rica nous rappelle toutefois que Google n’est pas le seul géant technologique à voir ses ambitions bancaires freiner. Le projet de monnaie numérique de Facebook, lancé en 2019 sous le nom de Libra et renommée Diem en 2020, verra bien le jour, mais sa dimension sera réduite suite à une levée de boucliers de la part des régulateurs. 


La Caf intégrée à FranceConnect 

Après Pôle emploi en mars dernier, c’est au tour de la Caisse des Allocations Familiales de faire son entrée dans le dispositif FranceConnect. Initialement prévue en juillet, cette intégration a été finalisée en octobre, et permet une connexion à son espace Caf depuis le service d’identification numérique unique de l’Etat. 

Une option supplémentaire bienvenue pour les allocataires, établis ou éventuels. Reste l’enjeu de la formation dédiée, comme celle proposée par Les Bons Clics pour animer vos ateliers.

Malgré les 30 millions de personnes qui utilisent ce service en France, le secteur privé s’y affaire doucement. En juillet dernier, la DINUM (direction interministérielle du numérique) annonçait allonger d’un an l’expérimentation visant à ouvrir FranceConnect aux entités privées, faute d’avoir eu assez de structures intéressées lors de la première année. 


Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec La Banque Postale, et fait partie d’une série d’articles destinés à accélérer l’inclusion financière par le numérique. Retrouvez les autres articles ici !

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